L'annonce de l'ouverture d'un espace Shein au BHV en novembre a provoqué un séisme chez les fournisseurs du grand magasin parisien. Vendredi 3 octobre, Guillaume Alcan et Antoine Vigneron, fondateurs d'Odaje, ont vidé leur stand du premier étage d'après Le Monde. Quelques heures plus tard, Eléonore Baudry, présidente de Figaret Paris, et quatre employés ont emporté les 1 500 pièces de leur corner.
L'arrivée de Shein a été « la goutte d'eau qui a fait déborder le vase », confie Mme Baudry, qui réclamait également le paiement de factures impayées depuis réglées. Samedi 4 octobre, les vendeurs ne cachaient guère leur embarras selon Le Monde. « A force, SGM va faire couler le BHV », entendait-on dans les stands de Balibaris, Hugo Boss et Serge Blanco.
Exode des fournisseurs
La liste des marques « furieuses », « scandalisées » ou « écœurées » par la stratégie du groupe SGM s'allonge dangereusement. APC, marque détenue par L. Catterton (fonds d'investissement codétenu par LVMH), jette l'éponge d'après Le Monde. L'américain PVH, qui détient Calvin Klein et Tommy Hilfiger, y réfléchit sérieusement. Cabaïa, le plus gros vendeur de sacs à dos en France, menace aussi de partir.
Armor Lux traverse une crise particulièrement grave avec des factures impayées de 400 000 euros selon les sources. La marque bretonne, présente au BHV depuis 20 ans sans incident de paiement, jure qu'elle se retirera d'après 20 Minutes. « Parce que nos intéręts et nos valeurs divergent », observe Bastien Valensi, fondateur de Cabaïa.
Crise de confiance
Cette révolte des fournisseurs révèle une crise plus profonde depuis l'acquisition du BHV par SGM en novembre 2023 selon 20 Minutes. Le partenariat avec Shein cristallise les tensions entre mode traditionnelle française et fast fashion, menaçant l'image de l'institution parisienne. Les retards de paiement d'une année alimentent une défiance croissante envers la gestion du groupe.
Sources utilisées : "Le Monde", "20 Minutes" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.